Le drapeau Kirghize,
une yourte stylisée

Géographie Humaine



Géographie Physique



























Géographie Humaine

  • Population: 4,7 millions, dont 61,2% environ en zones rurales.
  • Principales ethnies (recensement de 1989): Kirgiz: 52%, Russes: 21,5%; Ouzbeks: 12,9%
  • PNB: 1,7 milliard de dollars; PNB par habitant: 350 dollars
  • Indice du développement humain: 97
  • Pauvreté (pourcentage de la population en dessous du seuil de pauvreté national): 51%
  • Alphabétisation (en pourcentage de la population âgée de 15 ans et plus): 97%
  • Espérance de vie à la naissance: 67 ans
  • Dette extérieure (en pourcentage du PIB): 54,4%

      Source: Banque mondiale, Rapport mondial sur le développement humain 1999 - suivant la source utilisée, les chiffres peuvent varier jusqu’à 20%.



  • Capitale : Bichkek
  • Langues : kirghize, russe
  • Religion : islam, minorité d'orthodoxes
  • Nature de l'Etat : république unitaire
  • Chef de l'Etat : Askar Akaiev
  • Premier ministre : Koubanytchbek Djoumaliev
  • Chef du gouvernement : Kurmanbek Salievich Bakiev
  • UTC : +5 heures
  • Monnaie : Soum
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Le Drapeau




Le drapeau est un champ rouge avec un soleil jaune en son centre; les 40 rayons du soleil représentent les 40 tribus Kirghizes. Au recto, les rayons sont inclinés dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, au verso dans l'autre sens. Au centre du soleil, dans un anneau rouge, se croisent deux ensembles de trois lignes, représentant, de façon stylisée, une yourte traditionnelle Kirghize.


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Nooruz




Les kirghizes ont appelé le premier jour de l’an Nooruz et mangent, ce jour-là, un plat appelé « Nooruz köcö ».Le Köcö est une sorte de soupe au pain fait avec du bulgur (gruau préparé avec du blé bouilli). L’« Auz köcö » qui est un mets fait avec de la farine frite dans du beurre ou de l’huile figure parmi les spécialités du jour. L’année kirghize débute avec le festival du Nevruz qui a lieu le jour de l’équinoxe du printemps, et le nouvel an est fété le 21 mars.



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Les principales fêtes et évènements


  • 1er janvier: Nouvel An
  • 7 janvier: Noël (église orthodoxe)
  • 19 janvier: Orozo Ait
  • 8 mars: Journée Internationale de la Femme
  • 21 mars: Nooruz (Nouvel An de l'Asie Centrale)
  • 27 avril: Kurban Ait
  • 1er mai: Journée Internationale du Travail
  • 5 mai: Journée de la Constitution
  • 9 mai: Journée de la Victoire
  • 31 août: Journée de l'Indépendance


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L'emblème

L'emblème national du Kirghistan.


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Le Kirghizstan sort de son carcan

Cynthia Guttman, journaliste au Courrier de l’UNESCO.

Dans le pays souvent jugé le plus démocratique d’Asie centrale, la réforme du droit se heurte aux vieilles habitudes et aux difficultés économiques.


Au centre de formation judiciaire de Bichkek, un enseignant glisse un CD-rom dans un ordinateur. En cliquant pour accéder à toute la législation adoptée au Kirghizstan depuis août 1999, il affiche plusieurs tableaux de lois et d’amendements. Cette facilité d’accès à l’information et à la technologie n’est pas courante dans ce pays désargenté de 4,7 millions d’habitants qui, depuis son indépendance en 1991, a fondé sa réputation sur l’audace de ses réformes démocratiques. Au point que les juristes ont parfois du mal à suivre.
Contraste: au tribunal de quartier de la capitale, pas d’équipements modernes. Les murs ont grand besoin d’être repeints, une ampoule se balance au-dessus d’un bureau nu, une vieille machine à écrire traîne sur une armoire, un banc sommaire occupe le couloir menant au bureau du juge. A l’intérieur, rien n’indique qu’on est dans un bâtiment public: pas de portrait officiel, pas de drapeau, pas d’emblème, pas de fonctionnaires en tenue.
Le procès en cours concerne trois parties: une banque privée, la Commission nationale des opérations boursières et un journal. Aucune n’a d’avocat. La banque poursuit en diffamation la Commission, qui l’a accusée d’avoir fourni de fausses informations et l’a fait savoir dans la presse. L’affaire, une des plus complexes que la juge ait eu à traiter, en est à sa cinquième audience. Elle illustre, selon elle, un problème qui n’est que trop courant: «la difficulté d’appliquer les nouvelles lois. Elles comportent des contradictions internes, ce qui nous complique la tâche, surtout quand on pense au nombre de lois adoptées depuis deux ans!».
Parmi les quelque 300 juges du Kirghizstan, nombreux sont ceux qui, comme cette magistrate, luttent pour maîtriser les nouveaux textes — dont un code civil, un code des impôts et un code pénal —, qui régissent des domaines totalement inédits: location et vente de bâtiments, droits de propriété, entreprise privée, faillite, banque, douane et crime organisé. Ce n’est pas tout. Le code de la famille est en cours de révision et un code électoral flambant neuf doit entrer en vigueur avant la fin de l’année. Qu’il est loin le temps où les lois arrivaient de Moscou et où le système judiciaire était sous la coupe du Parti communiste! Aujourd’hui, magistrats et avocats doivent non seulement assimiler la législation nationale et internationale, mais aussi participer à la conception de lois nouvelles et à l’amendement des anciennes.


Priorité à la réforme de l’Etat

Depuis l’indépendance, le Kirghizstan aime à se considérer comme «la Suisse de l’Asie centrale»: un Etat multiethnique qui a poussé plus loin que ses voisins la construction d’une société ouverte. Bordé par l’Ouzbékistan riche en gaz , le Kazakhstan riche en pétrole et la grande Chine, ce pays pauvre en ressources naturelles n’avait, disent certains, pas d’autre option que d’investir dans les réformes démocratiques s’il voulait retenir l’attention internationale et s’intégrer au marché mondial. En lutte contre la corruption, résolu à rendre l’administration plus efficace et les institutions plus crédibles, le président Askar Akaïev ne cesse d’insister sur la nécessité de cette intégration économique. En novembre 1999, le Kirghizstan a été le premier pays de la région à adhérer à l’Organisation mondiale du commerce.
«Tout se fait en fonction de nos intérêts nationaux, estime Ednan Karabaev, de l’Université kirghizo-russo-slave. Nous avons donné la priorité à la réforme de l’Etat, alors que l’Ouzbékistan a commencé par l’économie. Chez nous, les vieilles institutions n’auraient pas permis le succès des réformes, tandis qu’en Ouzbékistan, toucher le politique en premier aurait provoqué une explosion sociale.» Tout en reconnaissant qu’ils n’ont guère de traditions d’autogouvernement, les Kirghiz rappellent que les principes démocratiques sont ancrés dans leur passé nomade. Pour prouver que sa nation composée de tribus possédait une organisation et une idéologie propres il y a plus de 2 000 ans, Galina Mukambaeva, professeur de droit, passe au crible le Manas, la vénérable épopée nationale.


Le cadre juridique et la pratique

C’est en mai 1993 qu’a eu lieu le grand tournant de la démocratisation: le Kirghizstan a adopté une nouvelle Constitution, qui instaurait une société démocratique et laïque «fondée sur les principes de l’état de droit». Le pays compte une toute jeune presse d’opposition, des syndicats reconnus — mais faibles —, une vingtaine de partis politiques et plus de 1 000 ONG. Il fut récemment le premier Etat de l’ex-Union soviétique à autoriser la propriété privée de la terre. De l’avis quasi général, il dispose d’un cadre juridique solide, mais de peu d’atouts pour le mettre en pratique. L’extrême pauvreté avance; le secteur privé est trop faible pour stimuler l’économie, et beaucoup, en particulier dans les campagnes, regrettent le temps où l’Etat leur assurait un certain confort. Dans le Sud, prises d’otages et guérilla aux frontières ont déjà fait une douzaine de morts et des milliers de déplacés.
La séparation des pouvoirs est l’une des pierres angulaires de la Constitution, en rupture totale avec la toute-puissance de l’Etat. «Dans certaines situations, juste après l’indépendance, des membres du gouvernement ont essayé d’utiliser des juges et des tribunaux à des fins personnelles», confie cependant M. Tylebaliev, président de la Cour suprême. Beaucoup conviennent qu’un long chemin reste à parcourir, chez les juges pour commencer: 70% d’entre eux exerçaient déjà sous le régime soviétique. Ils doivent apprendre à travailler dans un système hybride, qui mêle des éléments d’inspiration européenne et anglo-américaine ainsi que de nombreuses lois soviétiques amendées.
«Nous passons d’un système inquisitorial à un modèle d’arbitrage légal. Avant, les procureurs constituaient les dossiers et les juges les entérinaient, explique Lamar Cravens, membre de la mission juridique en Europe centrale et orientale de l’Association du barreau américain. Sans esprit d’initiative, il est très difficile de mettre en œuvre les nouvelles règles de procédure.» Quant aux avocats, il leur faut aiguiser leurs talents rhétoriques et comprendre tous les mécanismes de défense désormais à leur disposition. Natalia Ablova, la directrice du Bureau des droits de l’homme et de l’état de droit, regrette qu’ils soient si peu nombreux à recourir aux instruments internationaux sur les droits de l’homme.


Salaire des juges et idéaux d’indépendance

Mais un juge, fût-il le plus déterminé, peut rarement se consacrer corps et âme à son métier: «Avoir un salaire digne de ce nom est essentiel pour qu’ils préservent leur indépendance. Certains juges gardent des moutons pour survivre», témoigne Anarkul Toksobaeva, la directrice du Centre de formation judiciaire, qui organise des séminaires d’analyse de la nouvelle législation pour les magistrats. Un juge gagne environ 40 dollars par mois — soit plus qu’un enseignant (15 à 20 dollars) ou un fonctionnaire de l’administration (10 dollars), mais moins, bien moins que le minimum requis pour subsister. Comment se conformer, dès lors, à un quelconque idéal d’indépendance? «S’ils ne subissent pas la pression d’un député, ils sont contraints par celle de l’économie clandestine», observe Anarkul Toksobaeva.
Le mode de sélection des juges est aussi très discuté: ils sont nommés par le président, pour une période déterminée, sur proposition d’un comité de certification. Le Parlement cherche à modifier cette procédure. «Créer un pouvoir judiciaire indépendant est vraiment le grand problème de ce pays, estime Jerzy Wieclaw, le représentant au Kirghizstan de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Faire élire les juges, au moins à un certain niveau, voilà qui rehausserait leur statut. Cela leur donnerait au moins un sentiment d’indépendance, à défaut d’améliorer leur situation matérielle.»
Tant que l’image de la justice restera ternie, il lui sera difficile d’inspirer confiance. Or, avant de déposer plainte, les justiciables doivent prouver qu’ils ont payé leurs impôts. Beaucoup ne peuvent s’offrir un avocat. Les forces de maintien de l’ordre sont faibles, et elles font souvent fi de leurs obligations légales et internationales. «Les droits de la personne sont fréquemment violés, tant par des agents de l’Etat que par d’autres, mais les gens n’ont pas l’habitude de saisir les tribunaux, souligne Mirgul Smanalieva, présidente de l’Association des procureurs du Kirghizstan. Nous voudrions diffuser des émissions télévisées pour leur expliquer quoi faire et vers qui se tourner quand leurs droits sont bafoués. Si chaque citoyen connaissait ses droits et savait se battre, notre système fonctionnerait peut-être mieux».
Cet investissement dans la société civile est perçu comme l’une des clés de la mise en œuvre de l’état de droit. «La situation s’est un peu améliorée, mais les gens ne connaissent toujours pas leurs droits. Ils ne savent pas ce que signifie la Constitution, comment est dépensé l’argent de leurs impôts, que faire pour promouvoir leurs intérêts», affirme Asiya Sasykbaeva, la directrice du centre Interbelim, une organisation de soutien aux ONG. La fondation Soros va affecter au droit 8% de son budget au Kirghizstan (contre 2,5% aujourd’hui), afin de soutenir des projets juridiques ou liés aux droits de l’homme, d’ouvrir des centres d’assistance juridique et d’accroître les compétences des agents administratifs dans les régions.


Nouveaux manuels en gestation

Les écoles sont aussi touchées. «L’objectif, c’est que tous les élèves se sentent citoyens de ce pays, qu’ils comprennent qu’ils ont des droits», résume Atyrkul Alisheva, de l’Institut d’études régionales: c’est dans cet esprit qu’elle a écrit son manuel sur le droit, la Constitution et les droits de l’homme, utilisé pour la première fois cette année dans les lycées. A l’université, où le droit fait de plus en plus recette, de nouvelles disciplines sont introduites, notamment en droit international. Certaines facultés s’efforcent de changer de méthode: plus d’analyse et moins de par cœur, plus de pratique et moins de théorie. De nouveaux manuels sont en cours de rédaction, mais ceux dont on se sert encore datent souvent de l’ère soviétique. Les bibliothèques sont pauvres et les publications de commentaires juridiques rares. Certaines facultés de droit manquent d’enseignants qualifiés. La multiplication des universités depuis l’indépendance — passées de 9 à 23 — a créé de très grands écarts de qualité.
L’Association du barreau américain incite vivement le gouvernement à instaurer des examens nationaux pour sanctionner les compétences professionnelles de tous les étudiants en droit.
Dans un pays encore en quête de son âme, la jeunesse est probablement la mieux placée pour concevoir une idéologie nouvelle. «Les jeunes instruits veulent penser et se comporter en Européens. C’est leur point de repère», estime Jerzy Wieclaw, de l’OSCE. Même si les emplois dans les carrières juridiques restent difficiles à trouver, Mirgul Smanalieva a confiance: «Il y a un gouffre entre leur génération et la nôtre. Nous n’osions pas dire ce que nous pensions, et notre créativité s’en est ressentie. Les jeunes, eux, parlent ouvertement, avec courage, et peuvent convaincre. Les vraies réformes, ce sont eux qui les feront».


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Liberté de la presse: une responsabilité nouvelle

Cynthia Guttman, journaliste au Courrier de l’UNESCO.


Il n’est pas d’image plus poignante de l’extrême pauvreté qui règne au Kirghizstan que celle de ces vieilles femmes qui parcourent les rues en vendant quelques journaux à la criée.

La liberté d’expression est un droit constitutionnel. Il a été renforcé en 1998 par référendum: les lois qui risquent de la limiter sont désormais interdites. Une toute jeune presse d’opposition est née mais elle est en guerre avec l’Etat depuis des années.

Zamira Sydikova en est une figure symbolique: rédactrice en chef de Res Publica, considéré comme le vétéran des journaux contestataires, elle a passé deux mois et demi en prison pour une série d’articles critiques à l’égard du président de la Compagnie kirghize des mines d’or. Un autre journaliste a été incarcéré pendant quatre mois pour avoir évoqué les conditions de vie épouvantables d’ouvriers logés dans des dortoirs d’usine. En 1998, un numéro du journal a été interdit à la vente dans une zone où s’était produit un écoulement toxique, dû à une firme étrangère.
«Nous nous heurtons à ce genre de problème chaque fois que nous touchons à un personnage influent, et l’Etat gagne toujours», explique Zamira Sydikova.

Dernièrement, le rédacteur en chef du journal d’opposition Vechernii Bichkek a eu maille à partir avec la justice, officiellement pour raisons fiscales. Talgat Asyrankulov, le président de l’Independant Bichkek-TV, l’une des quatre chaînes indépendantes, estime, lui, avoir évité les ennuis en s’en tenant à quelques principes: «Les informations diffusées sont vérifiées trois fois, et nous présentons divers points de vue. Nous ne montrons pas de violence, pas de drogue, et ne faisons aucune déclaration politique».

L’OSCE est attentive au respect de la liberté de la presse et s’efforce de tenir lieu de bureau central des plaintes, mais Jerzy Wieclaw incite à la prudence. «Les journaux ont parfois des problèmes parce qu’ils ne vérifient pas leurs informations. Il faut avoir une attitude responsable, ce qui est encore nouveau ici.»


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Géographie Physique


La Kirghizie s’étend sur 198 500 km². 94 % du pays est de la bonne montagne avec une altitude moyenne de 2750 m.

Unique: 40 % du territoire est au-dessus de 3000 m, dont les 3/4 sous de la neige éternelle et des glaciers. Les montagnes les plus hautes se trouvent dans le Tien Chan, avec la chaîne spectaculaire de Kokshal-Tau qui marque la frontière avec la Chine. Médaillé d’or : le pic Pobedy (Victoire en russe !) avec 7439 m.

La barrière du Fergana et le Pamir Alay au Sud prennent la vallée du Fergana en ciseaux. Le pic Lénine domine le Pamir du haut de ses 7134 m Le paradis des alpinistes et des amoureux de belles randonnées.

La capitale, Bichkek, est située dans la zone la plus basse, soit à 800 m d’altitude.

Le Relief
Carte du Relief
Carte territoriale
Carte Territoriale

Pour ceux qui n’aiment pas la montagne, tout n’est pas perdu. Le lac Issyk-Koul, situé à 1600m d'altitude, gigantesque (180 km de long, 58 km au plus large, 700 m au plus profond) ne gèle jamais et tourne autour de 20-22°C en été (baignade sans modération obligatoire).

Cette véritable mer intérieure est légèrement salée. Un des bijoux reste le Song Koul, lac d’altitude, qui sait ravir les quelques touristes. De nombreux autres lacs d’altitude et de puissantes rivières glacées sauront réjouir les randonneurs. A noter également, le grand réservoir de Toktogoul et son barrage hydroélectrique (le seul du pays !).



Vous pouvez également consulter d'autres cartes produites par la C.I.A.





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Tash Rabat


Construit au 15ème siècle, c'est la plus grande construction en pierre d'Asie Centrale. Il est situé à côté du col de Torugart, à plus de 3900 mètres d'altitude. Ce col constitue un pont entre l'Asie Centrale et la Chine. C'était une route populaire parmi les marchands de la route de la soie ainsi que les soldats de l'armée de Gengis Khan.


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